Partez à la découverte des premières pièces pour violon seul, accompagné ou non par la basse continue.
Né en Italie durant la seconde moitié du XVIe siècle, le violon se répand rapidement dans le reste de l’Europe. Il est alors surtout utilisé pour accompagner la danse et son répertoire se confond avec celui des autres instruments se situant dans le même registre. Une partie de « dessus » peut aussi bien être jouée au violon qu’à la flûte, par exemple. Petit à petit, néanmoins, les violonistes et compositeurs se mettent à écrire des pièces dédiées à cet instrument. Ainsi, on doit à Gian Paolo Cima la première pièce que l’on connaisse écrite spécifiquement pour violon seul et basse, publiée en 1610. Au début du XVIIe siècle, toutefois, les sonates pour violon seul restent encore rares et les recueils qui leur sont entièrement consacrés encore plus. On les trouve surtout chez des compositeurs italiens tels que Marco Uccellini ou Pandolfi Mealli. Elles se développent ensuite dans la deuxième moitié du siècle, en Italie bien sûr mais aussi chez les violonistes germaniques Heinrich Schmeltzer, Johann Jakob Walther et Heinrich Biber.
Autant de noms aujourd’hui trop peu connus, qui ont pourtant largement contribué à l’émergence d’un répertoire propre au violon et que Les Ondes Galantes souhaitent faire revivre à travers le programme Hortulus musicus (« Le jardin de musique », d’après le recueil Hortulus Chelicus de Walther).