Viole de gambe
Kaj Hamelin commence la viole de gambe en auto-didacte en 2003 tout en se formant à l’animation d’atelier d’écriture auprès du GFEN. En 2004, iel entame en parallèle des études supérieures dans le cinéma dont iel sortira avec un diplôme professionnel d’assistant-réalisateur en 2006.
C’est ensuite qu’iel démarre simultanément une licence de lettres modernes et de sciences du langage ainsi qu’un cursus de conservatoire en viole de gambe auprès de Sylvia Abramovicz, au conservatoire de Saint-Cloud. Iel continue son cursus au CRR de Paris puis au Pôle Supérieur d’enseignement artistique de Paris Boulogne-Billancourt dont iel sort diplômæ en 2018 afin de pouvoir aujourd’hui enseigner son instrument.
Toujours actifve sur plusieurs horizons, iel s’initie pendant son parcours au shibari, art japonais de contre-culture qu’iel pratique surtout en tant que modèle mais aussi en tant qu’attacheurse. La découverte de sa transidentité et la revendication de son genre non-binaire l’ont poussæ certes à utiliser des marqueurs grammaticaux de genre alternatifs mais surtout sur des chemins militants et associatifs LGBT et queer qui interrogent son rapport à l’art.
Ces engagements pour la pluridisciplinarité et la défense des diversités font d’abord leurs chemins dans sa façon d’aborder la musique : iel construit en effet depuis plusieurs années des petits projets “TimeCrash”, où se mêlent des musiques de toutes époques et de tous horizons, en brisant les frontières de classe entre les musiques dîtes “savantes”, “traditionnelles” ou “pop”.
Son dernier TimeCrash, sur le thème des métamorphoses, donné le 4 octobre 2019 avec Sylvain Rullier au milieu d’une exposition de peintures de François Debaecker, a mêlé à la musique une esthétique érotique et joyeusement fetish ainsi que quelques uns de ses propres textes. C’est le début d’une nouvelle orientation de ses recherches artistiques, où iel tend à réunir ses différentes inspirations ainsi qu’un travail sur le corps, dont le sien qui est en quelque sorte devenu la toile de la tatoueuse et illustratrice Florine Quincampoix. A venir, un travail théâtral mêlant les textes queer radicaux de Wendy Delorme, le shibari et peut-être la viole de gambe, dirigé et porté par Emmanuelle Coutellier et ses cordes.
En attendant, iel continue de défendre les musiques anciennes, au sein, entre autre, de l’ensemble Calisto, co-fondé en 2013 avec Maria Krasnikova et en rejoignant avec beaucoup d’enthousiasme Les Ondes Galantes en 2020.